Très chère jeune fille

Si vous me lisez ou avez lu un de mes billets vous savez maintenant que ce sont les petites choses qui m’intriguent, me fascinent et ça peut venir de la plus banale des conversations, de la plus bénigne des remarques, tout peut y passer. J’en suis arriver à donner un avertissement à certains de mes interlocuteurs, tout ce que vous direz peut-être sujet de billet sur mon blog donc soyez avertis. Il y a un sujet qui me passionne et duquel je ne me lasse pas de parler, c’est la femme et la société et comment l’une influence l’autre. Je ne me taris pas de ce genre de discussion et la seule raison pour laquelle je n’écris pas autant que j’en parle c’est pour éviter d’être appelée féministe. Je n’ai rien contre le terme c’est l’usage commun du mot que je désapprouve, il est devenu autre que ce qu’il devrait réellement être (un tout autre débat).

Il y a quelques semaines à Nice, une femme s’est vue demandée de retirer son Burkini sur une plage, cela à créer un grand tumulte sur la toile, les gens ou les féministes ont donc publié des articles pour déplorer que les hommes décident encore de ce que les femmes doivent et peuvent porter en ce vingt-et-unième siècle. Une photo des années 50 où les femmes ne devaient pas porter des bikinis pour cause qu’ils étaient trop courts a ete ressortis des anales d'histoire (comme quoi les choses qui sont justes aujourd’hui peuvent être illégales demain et vice versa). Tout cela m’a bien intriguée, pas révoltée mais intriguée. C’est comme les filles légères, on n’a jamais entendu parler d’un garçon léger, mais les filles sont facilement taxées de prostituées, de sans mœurs si elles devaient faire la moitié de ce que la gent masculine fait. Vous aurriez peut-être entendu dire qu’une clé qui ouvre toutes les portes est une clé magique alors qu’une serrure qui ouvre n’importe quelle clé est défectueuse, voilà qui illustre bien ce qu’on pense des activités sexuelles des deux groupes.

On pourrait s’assoir et geindre de ce que cet illustré péjoratif peut être absolument bête et surtout insuffisant pour justifier les agissements sexuels des uns ou des autres ou alors comprendre le pourquoi et ne plus se faire de soucis en entendant ce genre de discussions. C’est quand même bizarre que les femmes soient appelées le sexe faible et pourtant ce sont les hommes qui a la première paire de fesses ou de seins, perdent leurs principes et leurs gros titres. Le sexe c’est le talon d’Achille des hommes (il y a des exceptions certes), il représente pour les hommes ce que les émotions sont pour les femmes (je mesure mes mots hein). Quand une femme domine ses émotions et se sert de cette faiblesse pour obtenir ce qu’elle veut, elle devient tout de suite une femme légère, sans mœurs, parce qu’elle "vend" et ruse de cet avantage d’être femme. C’est de là que vient toute la rancœur et les sales propos à l’encontre des femmes "sans mœurs". Pour l’empêcher d’utiliser de cette faiblesse, il faut diaboliser la chose. Il faut lui faire comprendre qu’être ce genre de femme n’est pas bien, que ça salit la société, que personne ne voudra d’elle comme ça et que c’est simplement pas juste aux yeux de Dieu et pour le bien de la communauté. Les temps modernes veulent donc qu’elle résiste aux hommes qui essaient de cueillir sa fleur trop tôt mais en même temps si elle devait succomber, elle devrait le faire par sentiments et rien d’autre. Je suis tombée sur un article partagé par une connaissance qui parlait du temps ou le clitoris était adoré. Il détaillait que les femmes étaient vénérées dans le passé et que voir le clitoris était synonyme de vertus et de bien d’autres choses. D’autres temps vous me direz, mais comment on est passé de là à nos temps ? Comment est-ce que c’est devenu presqu’un crime d’être une femme honnête avec sa sexualité ou de vivre pour du plaisir alors que les hommes ne s’en prive pas ? Et si c’était si divinement punissable que la religion le dit pourquoi les hommes peuvent s’y adonner mais pas les femmes. Et pourquoi c’est si immoral d’user de cet avantage-là pour avoir ce que l’on veut ? Parce que certaines sociétés donnent « carte blanche » on crée et propage des propos pour excuser ou diaboliser le sexe.

Et jusqu’ici cela a marché et à juste titre. La société nous dicte ce que nous devons faire en tant qu’homme ou femme mais est-elle toujours juste ? Ne sommes-nous pas tous un peu responsables du mal fait par la société à ses membres récalcitrants ? Ce seront les filles elles même qui traiteront les autres de légères, de chercheuses d’or et j’en passe. Ce seront aussi les garçons qui diront à leurs amis d’être des hommes et d’être plus macho. Un joli cercle vicieux, et pourtant chacun de nous se plaint de ce que la societe nous met dans une camisole de force, je ne vais donc pas accuser la société. J’en suis venue à croire qu’utiliser le terme société c’est se dérober de l’évidence que toutes les théories et les beaux discours ne sont pas mis en pratique par ceux qui les prêchent. La société devient cet individu imbécile qui porte tout le malheur du monde et pourtant cette société dont on parle c’est d’abord chacun de nous, et si on ne dit rien et ne fais rien ou si on dit et ne fait rien et encore plus, si on dit, fait et espère autre chose on a échoué. On finit par devenir cette société-là même qu’on accuse.

Donc je laisse la société se reposer et comme, moi j’ai déjà pensé de certaines filles qu’elles sont légères, je viens gentiment avouer ma faute. 

Très chère femme/fille, deviens tout ce que tu veux être. Si être une femme indépendante est ce à quoi tu aspire, garde la tête haute et continue quoique la société en dise, si par contre tu veux jouer de la ruse et de la faiblesse des hommes pour arriver à tes fins tant mieux. Si le statut de mère et de femme est ce qui fait appel à ton bon sens, cambre-toi pour ton accomplissement. Ce n’est à personne de juger tes choix mais tiens-toi bien, il y aura des conséquences à tes choix, comme pour toute chose d’ailleurs. Il te faudra les assumer et n'attends pas que du bonheur. Mon seul conseil sera de rechercher ton épanouissement, fais ce qui t’aide à affirmer ta personne. Encore une fois il faut se connaitre et savoir ce qui te rend heureuse et fière pour ensuite suivre la démarche qui t’es appropriée. Le suivisme t’apportera plus d’amertume que de joie, après tout ta vie c’est ton chef d’œuvre, fais-en ce que tu veux.
chaleureusement,
Une fille qui pensait être meilleure parce que pas "légère".