Pour ma part j’adore la lecture, j’ai eu la chance d’avoir une mère qui m’y a incité depuis le jeune âge. Je me rapelle encore du premier livre à images que j’ai lu, le livre de la jungle, des livres qu’elle m’achetait dès qu’un “tonton” ou une “tantie” me donnais quelque sous. Je n’oublis surtout pas les moments de corruption au primaire. Toute personne qui me passait son livre à images en premier était epargné de la liste des bavards pendant un bon moment. En resumé, j’adore la lecture et je m’engouffre dans un bouquin dès que j’ai la chance de le faire. J’ai toujours accepté avec fatalité que les africains en général n’aiment pas lire. toutefois, lors d’une excursion en Ecosse avec des amis j’ai eu un declic. En voyant ces immenses bibliothèques hermétiques de la ville de Edinburgh, nous avions déduit que les blancs depuis longtemps avait compris que l’air ambiant pouvait
endommager les livres et qu’il fallait les conserver dans un
endroit specialisé à cet effet. Ce n’était pas ma premiere fois de voir une
bibliothèque puisque mon université en avait une, mais c’est à ce moment que tout s’est mis en place dans ma tête j’avais tout à coup conscience que la
lecture était en effet une culture. je suis sure que tout comme moi vous l’avez
deja entendu mais j’avoue que jusque là je n’avais pas saisi le fond et
l’implication qui venait avec le mot “culture”. C’est un style de vie et ainsi
les dires tels que, l’africain n’aime pas la lecture a pris un tout autre sens
à mes yeux. La lecture en occident n’a pas toujours été comme elle est
aujourdh’ui et elle a du se faire une place (comme toute bonne habitude) avec
le temps. Il y a eu un processus pour qu’ils en arrivent à apprécier la lecture
à sa juste valeur.
Commençons par l’écriture, il faut bien un système d’écriture
pour que quelqu’un puisse le lire. Je ne vous apprend donc rien en vous disant
que l’écriture nous vient des hiéroglyphes de l’Egypte Antique (pround
african). Elle est nee il y a 6000 ans en Mesopotamie et en Egypt. La Grèce antique l’a intégré dans son système politque pour graver
les règles et c’est vers le 5e siècle avant Jesus que le livre pour la lecture
a commencé à s'y répandre. Il m’a semblé
comprendre que c’était un luxe réservé à une certaine classe de la societé. Que
si on avait les moyens, on prenait un précepteur pour son fils afin qu’il
puisse apprendre toute la connaissance de son temps. La connaissance était
alors un luxe à saisir. J’ai cru lire
aussi que Charlemagne adorait les livres et avait encouragé la production de
ces derniers en masses, notamment les livres élémentaires pour l’enseignement
du latin. Il aurait entre autre encourager aussi la creation de la première école
je crois ainsi que lire et ecrire dans le temps était reservé aux élites, pas à
tout le monde. Ces faits ne sont que quelques exemples de ce que la lecture était
et de la considération grandissante qu’elle a connu.
Revenons en Afrique, 400 ans d’esclavage et 56 ans
d’indépendance plus tard, on s’étonne que nous ne soyons pas à la même hauteur
que les autres? Ne me meprenez pas, je ne viens pas là pleurer du mal qui a été
fait à l’Afrique ou encore justifier ceux qui se refusent à lire. Néanmoins, si
on reconnais que la lecture est en effet une culture et qu’on regarde le
progres des autres dans ce sens on voit bien que ce n’est pas arrivé par magie…
il a fallut du temps, des bonnes circonstances qui ont favorisé la lecture dans
leur société. Chose qui n’est pas facilement décalcable sur une autre société. Pour
un peuple qui n’avait qu’une histoire orale, je crois qu’on a fait de grands
progrès pour rattrapper le train qui était déjà en marche. Pensez-y d’un cote
une civilisation qui a trouvé la nécessité d’écrire ses lois et d’un autre un
peuple qui a été forcé d’integrer ce systeme et qui doit être aussi bien que la
premiere. Le résultat ne peut être le même. Ce que j’essaie de dire c’est que
nous devons reconnaitre le travail que l’on a abattu jusqu’ici et s’encourager à
faire mieux. Les gens qui ne sont pas comme nous peuvent avoir les opinions qu’ils
veulent et c’est leur droit mais c’est à nous de faire la part des choses entre
ce qu’ils disent et qui nous sommes.
Pour enseigner l’amour de la lecture, il ne suffirait pas de
créer des bibliothèques et de se plaindre que les jeunes ne sont pas interressés.
Il faut aller plus loin, créer en eux le désir de lire encore plus. Si on croit
vraiment que la lecture est importante pour le developement de nos pays,
trouvons des solutions pour inciter les africains à lire. Offrons une solution
plutôt que d’accepter ce qui est dit à notre propos. Je suis sure que de
nombreux efforts sont faits pour aider à la lecture mais évitons de perpetuer ces
mythes qui ne bien evidemment pas vrai: je suis africaine et j’aime lire et
parce que je ne suis ni la seule, ni spéciale je sais que l’africain peut
apprendre à aimer la lecture s’il est encouragé à le faire.
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