Le viol

Le viol ! J’ai rarement entendu un mot ayant une connotation aussi negative mais qui soit aussi excusé.  Ça m’a l’air pourtant clair, une personne se force sur quelqu’un d’autre. Se forcer implique donc qu’il y a un manque de consentement : comment peut-on louper cette définition ? J’ai longtemps hésité au-delà de ces premières lignes. Si on ne peut comprendre cette définition pourtant si simple, je ne crois pas qu’une argumentation sur le sujet y changera quoi que ce soit. Peut-être qu’on se dit qu’un acte qui apporte le plaisir d’au moins un des participants n’a pas besoin d’être aussi négatif que viol. Ou alors c’est parce que dans plusieurs parties du monde le sexe est encore un sujet si tabou que l’on se dépêche de mettre le viol sous le boisseau. Si on a du mal à parler du plaisir sexuel, je ne crois pas qu’on pourra mieux parler de la violence dans ce sens. Après avoir murement réfléchi, j’ai choisi de vous épargner des statistiques et des arguments sur la question…

Il était une fois un homme riche qui avait travaillé dur. Le jour où il put, il s’offrit une belle maison, digne de son nom et de son dur labeur. Il la meubla avec soin, y ajouta sa touche particulière et consulta les plus grands spécialistes de la déco pour avoir cet endroit merveilleux où il pourra enfin être dans le luxe le plus beau. Les premières semaines furent magiques, il rentrait tous les soirs, admiratif de son nid douillet. Une nuit, alors qu’il se reposait de sa dure journée de travail et se rechargeait pour les défis du lendemain, il entendit un bruit sourd comme si quelqu’un défonçait la porte de son salon. Il descendit à toute vitesse pour se heurter à une bande de gangsters qui après l’avoir immobilisé, prirent tous ses biens. L’homme assista impuissamment au vandalisme de sa demeure. La police arriva un peu après le départ des malfrats, ce sont les voisins qui les avait alertés. Le commissaire lui-même avait fait le déplacement pour constater les faits. C’est un homme dévasté qu’ils détachèrent, de manière confuse et dans un récit pas complètement intelligible, il incrimina son neveu qu’il avait cru reconnaitre. Après avoir constaté les faits, le commissaire répondit à l’homme " mais voyons monsieur, autant de richesses ne peut attirer que des voleurs. Au fond vous l’avez bien cherché, pourquoi étaler tant de richesses ? Et si c’est en plus votre neveu qui a commis l’acte, nous vous laissons gérer ça en famille". (Fin)

Si un vol reste un vol peu importe les circonstances et l’aisance de la personne volée, pourquoi n’en serait-il pas de même pour le viol ? Peu importe comment elle est habillée cela ne vous donne pas une excuse pour la violer. Non ce ne sont pas deux choses bien différentes, en violant une personne, on prend quelque chose qui n’était pas à nous, on vole tous les moments de joies et de vie de la personne on crée un traumatisme difficilement récupérable. Le mot violer vient du latin violare qui signifie aussi profaner. Violer c’est profaner le corps d’une personne, son jardin secret, son temple et son intimité. Vous voulez me dire qu’il y a plus de justice pour les objets que pour l’être humain ? Qu’on peut créer des excuses pour le viol mais pas pour le vol ? Et c’est normal ?

"Avec ce que les filles de nos jours portent, il est difficile de dire si elles veulent coucher ou pas, elles n’arrêtent pas de nous provoquer."

Monsieur Kody a acheté un chien. Enfin acheter, plutôt créer sa race de chien. Oui oui et oui, un chien fait sur mesure pour faire peur à toute personne tentée de s’aventurer dans sa propriété. Avec toute son expérience dans le domaine de la modification génétique, il n’en était que normal. Cela lui a valu quelques nuits blanches mais maintenant il était sûr d’avoir la race de chien, la plus féroce qui puisse exister. Pourquoi ? Vous n’avez pas appris ce qui s’est produit chez l’Homme ? Le pire, la police n’a rien fait pour aider la situation, depuis deux victimes ont été touchées et personne n’a voulu parler de peur de s’attirer la risée de la police toujours inefficace. C’est pour ça que Kody s’est fait un chien féroce. Deux semaines plus tard, le chien avait atteint la maturité et terrifiait tant son propriétaire que les passants. Les simples aboiements de ce chien tétanisaient les voisins qui se faisaient petits dans le quartier. Même Kody évitait autant que possible de déplaire à la bête. Au moins, il avait encore tous ses biens et pouvait dormir tous les soirs, le cœur tranquille. Un samedi après-midi alors qu’il somnolait sur sa terrasse, il entendit des bruits effrayants dans la rue. Il sursauta et regarda du haut de sa terrasse pour voir ce qui n’allait pas. C’est alors qu’il fit horrifier par le spectacle : son chien dehors sur une proie, la fille de la voisine qui était en morceaux, déchiquetée par la créature qui s’était enfui sous peu à la recherche d’une autre proie. C’était la débandade. La police arriva sur les lieux au même moment que l’ambulance qui emporta les restes de la jeune fille. Tant bien que mal, l’animal put être maitrisé non sans avoir fait 3 autres victimes. Le commissaire après avoir entendu les propos des témoins, écouta Mr Koby parler de son chien avec passion avant de conclure, c’est vrai qu’il est un peu turbulent mais il a été certainement provoqué, qui voit un tel chien et ne cours pas se protéger ? Le commissaire de dire : je suis d’accord avec vous. (Fin)

Si vous n’arrivez pas à contrôler vos pulsions sexuelles, qu’est-ce qui vous fait croire que quelqu’un d’autre peut le faire à votre place ? Et les enfants qui se font violer ? C’est aussi parce qu’ils/elles sont habillé(e)s de manière provocante ? Il faut reconnaitre que couverte ou pas, sexy ou non si on a un esprit mal placé, on ne verra que des opportunités de sexe et ça personne n’y pourra rien.

Si l'un des deux scenarios étaient vraiment réel et que des sanctions sévères n’avaient pas été prises à l’encontre de ces personnes, on aurait parlé d’injustices, pourtant on arrive à trouver des excuses pour un acte aussi ignoble que le viol. C’est juste mal !!! il n’y a pas d’excuses à y trouver, à la même enseigne que tous les autres crimes. Si c’était un problème de légèreté des femmes pourquoi ne viole-t-on pas que les filles ‘légères’ ? Le fait que cela puisse arriver à n’importe qui sans égards de sexe, d’âge, de race, de situation sociale est bien la preuve que c’est quelque chose de mal sans plus. Le regard accusateur des gens (vous et moi) est la raison pour laquelle les victimes ne se dévoilent pas. Arrêtons de justifier l’injustifiable.