La Saint-Valentin : la fête de l’amour

Le 14 Février arrive avec empressement et comme chaque année, beaucoup de personnes choisiront ce jour pour matérialiser leur amour pour leur conjoint. On ne le dira pourtant jamais assez, la Saint-Valentin n’a rien à avoir avec la célébration qu’on lui apporte mais je ne vais pas être rabat joie donc je vous laisse faire vos recherches si ca vous intéresse de savoir. Moi ce n’est pas la fête qui m’intéresse mais plutôt ce qu’on célèbre : l’amour. C’est quoi ?

Ecoutons ou plutot lisons l’histoire du couple X…

Monsieur X n’était pas amoureux de madame X quand il l’a épousée. Il a accepté les avances de madame X parce qu’il vivait des moments difficiles et l’épouser offrait une stabilité financière dont il avait besoin pour avancer, alors il l’épousa. Madame X quand-a elle n’avait pas grand espoir de le charmer ou même de le garder pour elle, même après le mariage ou plutôt surtout après le mariage: après tout c’est un ‘homme’. Le plus important c’est qu’elle arrêterait d’être la risée de tous et sera enfin appelée madame. Elle aura quelques années plus tard une jolie petite fille, fruit de ce mariage et tout allait pour le mieux, enfin mieux qu’elle ne l’espérait : son homme était attentionné et présent. Il s’était créé un respect mutuel et une complicité qui la ravissait, il ne l’aimait pas à la folie et elle le savait mais ce qu’ils avaient lui suffisait largement. Il la respectait assez pour lui cacher ses déboires s’il en avait et aux yeux de tous, c’était un couple qui menait une petite vie tranquille. De son côté, l’homme a respecté la clause de son contrat et il savait qu’il pouvait faire ce qu’il voulait sans que sa femme ne le lui reproche mais il y avait cette part de lui qui la considérait comme cet allié auquel il pouvait se confier sans aucunes craintes. Une oreille attentive, des bras toujours ouverts et une personne pleine de bienveillance. De ce fait il n’avait jamais daigné regarder dehors, pas même quand il était avec ses amis, pas même quand il était éméché après une soirée arrosée. Elle ne le comblait pas vraiment sexuellement, mais elle lui a apportée bien plus que du charnel qu’on pouvait trouver partout, ce qu’elle avait à offrir avait bien plus de valeur à ses yeux que tout autre chose. Ils vécurent dans cette bulle encore quelques années jusqu’à ce qu’il rencontra cette jeune fille. On n’en faisait plus des comme elle, pas frivole, belle, intelligente et chaque fois qu’ils se parlaient ce n’était jamais de moments d’ennui. Elle le savait marié et n’envisageait rien entre eux mais tout au fond de lui, il savait qu’avec un peu d’insistances il la ferait tombée dans sa coupe. Voilà qu’il se découvre une nouvelle jeunesse, une nouvelle joie de vivre, un nouveau zèle, un nuage sur lequel il planait tout seul.

Quand tiraillé par ses nouveaux sentiments conflictuels, il décida d’en parler à sa femme, elle fut honorée de ce qu’elle entendit : qu’il avait trouvé une à son gout qu’il avait daigné demander son avis avant d’entreprendre quoi que ce soit. Elle l’encouragea et il se sentit encore plus motivé à conquérir la jeune fille, qui se révéla têtue et déterminée à ne pas construire son bonheur sur le malheur d’une autre femme. Bien sur elle n’en dit rien à son prétendant de peur de le heurter car au fond elle était partagée, mais s’accaparer de l’époux d’une autre n’a jamais été l’une de ses motivations. Elle était assez belle et intelligente pour se trouver un homme à elle toute seule. Dans une conversation il laissa échapper malencontreusement que sa femme soutenait son projet et elle fut si surprise qu’elle voulut la rencontrer s’il voulait quelque chose de sérieux. Il hésita mais demanda à en parler à sa femme. Madame X rencontra alors Potentielle Madame X, une rencontre aussi bizarre qu’inhabituelle. Apres un instant de gêne c’est Madame X qui commença la discussion en relatant comment elle encouragea son mari vers la jeune fille : après tout c’était bien de ca qu’il s’agissait cette rencontre, parler du monsieur. La jeune fille écouta attentivement tout en prenant soin de poser quelques questions mais sans jamais vraiment interrompre le récit de la dame. Elle chercha dans sa voix ou sur son visage quelque amertume mais n’y trouva rien. Il n’y avait pas d’animosité, elle ne se sentait pas obligée ni contrainte d’accepter la nouvelle venue. Ce n’est pas par désespoir d’avoir la paix au foyer qu’elle laissait son mari chercher une nouvelle femme, elle le voulait et c’est tout. A la fin de son récit la jeune femme lui demanda pourquoi elle le faisait, la dame répondit parce qu’elle voulait le bonheur de son conjoint, mari, associé. La jeune fille partie convaincue de cette rencontre mais demanda néanmoins à côtoyer Madame X un peu plus, histoire de mieux la connaitre. Si elle devait en venir à partager le même mari, elle voudrait savoir avec qui elle le ferait. Elle ne l’avouait pas, mais elle était en admiration devant cette femme et son courage. Assidument, deux fois par semaines, elles déjeunèrent partageant leur quotidien, passion et difficultés. C’est Madame X qui invita la jeune fille à déjeuner dans la maison familiale. Ce qui commença avec un peu d’angoisse et de malaise devint un bon dimanche passé par tous : Monsieur X, Madame X, leur fille et potentielle madame X. Pour potentielle Madame X, elle était convaincue que c’est avec cette famille-là qu’elle trouverait le bonheur et épousa en juste noces Monsieur X qui était comblé.

Dans cette histoire trouvez vous de l’amour ? Ce n’est pas en ces mots formidables que les proches et voisins colportèrent la chose.

De Madame X, ils dirent que c’est parce qu’elle se sentait vieille et certainement délaissée qu’elle se laissa convaincre du choix de son mari qui ne l’avait épousé que pour son argent. Ils ajoutèrent qu’il s’est certainement joué de l’enfant unique qu’elle lui avait donné pour demander une nouvelle femme. La pauvre, elle ne sait pas encore le guet-apens que lui réservait la nouvelle venue et son mari. Sourire bêtement alors que sa vie va changer du tout au tout et pas pour le mieux.

Monsieur X fut traité d’ingrat, après tout ce que sa femme fit pour lui, il osa quand même l’abandonner pour se trouver une plus fraiche qui dépensera tout son argent. Il n’avait rien et était fidele mais des qu’il eut assez d’argent, il trouva une avec qui le partager, autre que celle qui avait souffert pour lui et l’a fait sortir de la boue.

C’est Potentielle madame X maintenant Madame X2 qui fut la plus trainée dans la boue. C’est normal qu’une fille aussi intelligente et belle puisse faire tomber ce monsieur mais pourquoi tant de méchanceté ? Ca doit surement être pour l’argent sinon on ne put concevoir qu’une fille qui veuille préparer son avenir se retrouve avec un monsieur et sa femme. Briseuse de foyer, elle fut appelée. Venir troubler l’harmonie d’un couple paisible et tranquille et ce sans aucun scrupules. Ah les femmes d’aujourd’hui, prêtes à tout pour bénéficier du confort et de la vie facile.

Les langues se firent et se défirent, racontèrent du vrai et surtout du faux. C’est seulement le temps qui révéla la véracité des intentions de notre couple polygame.

Peut-être que si je ne vous avais pas raconté la petite histoire, vous auriez dit pire que les voisins et les proches et je vous avoue que je vous aurais soutenus. Ce qui me ramène à notre sujet ; qu’est-ce que l’amour ? Force sera de constater que nous vivons dans une ère ou on doit s’accaparer des choses pour être ‘heureux’. On achète tout le superflu pour meubler et occuper nos vies et on oublie qu’aimer c’est surtout donner sans rien attendre en retour. Le pire c’est que ce qu'on possède n’emplit pas nos vies. Ce besoin de posséder les choses et les garder pour soi est il un acte d’amour ou une projection de notre égoïsme, de nos manques et faiblesses ? Aimer ce n’est pas posséder ou calculer. L'amour  se passe loin des films ou des séries que nous regardons, nous en déterminons les facteurs au fil des expériences et des personnes que nous rencontrons, il se passe bien loin des normes de ce qui est juste ou pas et surtout très loin des mauvaises langues prêtent à commenter des choses dont ils ne savent rien. Parce que beaucoup de nous se disent chrétiens je nous rappelle ce que c’est que l’amour.

1 Corinthiens 13 :4-7 la charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point d’orgueil.