Tuesday 19 September 2017

En mode lecteur

J’espère que vous vous portez bien. Le mois d’Aout a été long et court n’est-ce pas ? et le mois de Septembre tout aussi vite. Je n’ai rien écrit le mois dernier et j’en suis consciente mais ce n’est pas faute de manquer de sujets c’est le manque de temps et la passivité qu’offre la lecture qui m’a emprisonnée.

D’ailleurs les grands lecteurs sont pour moi comme des sangsues qui attendent le nouveau bébé d’un auteur seulement pour s’assoir ou s’allonger en lisant et en appréciant le fond, la forme, les personnages et thèmes alors qu’eux ont la partie la plus facile. Acheter, lire et critiquer ! C’est peut-être pour ça que j’aime tant la lecture, c’est facile et puis vous en connaissez-vous beaucoup d’activités intellectuelles que vous pouvez faire allongés ? Avec la lecture c’est possible, vous pouvez vous recréer, vous informer ou instruire et même voyager dans le confort de votre lit.  
Que voulez-vous ? sans nous que feraient les auteurs ? Je crois bien qu’ils sont les seuls rares à vraiment vivre de la critique (en plus des magazines people, plus c’est trash mieux c’est, donc plus de commérages est bonne nouvelle). C’est l’un des rares domaines ou le/la critique fait ou défait ton œuvre. Ça prend des années pour écrire un ouvrage, toutes les nuits d’insomnie, de recherches pour trouver le personnage principal, quels traits de caractère lui accorder, comment faire passer son message de manière subtile, originale et efficace pour que le lecteur ne se sente pas seulement critiqué mais aussi aimé. Créer des personnages auxquels les lecteurs puissent s’identifier assez pour soit retenir la leçon qu’on veut transmettre soit agir en fonction de l’expérience des personnages. Après tant de réflexions et d’ardeur, un critique viendra jauger votre travail avec des commentaires reconnaissant la valeur de votre sacrifice ou sa médiocrité. Le simple fait que dans les études en littérature on passe énormément de temps à analyser minutieusement tous les détails est la preuve que le temps et l’effort investi par l’écrivain est bien plus conséquent que s’asseoir pour lire quelques lignes. En tout cas si les critiques étaient courants dans toutes les professions, ça ne serait pas évident : c’est sûr. Imaginez-vous un critique informaticien, comptable ou juriste qui passerait dans vos bureaux, évaluer votre travail annuel pour convenir ou pas de votre appellation au titre de votre emploi. Si vous êtes jugés dignes on annoncera publiquement que vous êtes informaticien, avocat etc. Je crois que c’est ce que font les écoles et les examens mais comme il n’y a pas réellement d’écoles d’écrivains, vous donnez le meilleur de vous-même et vous priez pour que ça plaise et surtout qu’un bon critique tombe dessus et en fasse de bons commentaires. Presque de la loterie.  
Moi qui n’écrit que quelques lignes je trouve déjà fatiguant d’être la seule à parler alors que vous ne dites jamais rien, on devrait organiser une rencontre comme ça on se voit et nous pourrions échanger parce que cette discussion à sens unique commence à m’épuiser. Si si j’écris bien pour vous dire que votre passivité de lecteur tue mon envie d’écrire (lol).
J’en vois qui sont déjà déçus du vide de ce post mais en ce moment je me demande réellement de quoi j’ai bien envie de vous parler. Je n’ai pas envie de de me plaindre mais de partager des idées avec vous. Même si autour de moi je vois plus de choses dont j’aimerais me plaindre, je vais resister à l’envie de me laisser aller. Surtout lorsque je comprends que ça ne va pas changer grand-chose à part servir d’archives pour plus tard. Je veux économiser mon énergie pour faire des choses vraiment conséquentes. Devinez de quoi on va parler ?
Après cette phrase normalement il y avait un sujet duquel je voulais vous entretenir et puis après une nuit de réflexion j’en ai perdu l’envie. Et oui, je ne crois pas que ça va vous intéresser. C’est le cas d’ailleurs pour tous les textes que j’écris depuis quelques semaines, pas de motivation pour partager réellement. Je ne sais pas si le ‘Writer Blues’ existe et si j’en fais l’expérience maintenant mais j’espère que ça me passera bientôt. Pour le moment ici il est 07h 31 min, je vais aller manger mon Ayimolou (plat local de riz et des haricots), passer à la banque et aller acheter du Degue (boisson faite de yaourt et de couscous ou millet ) pour ma grand-mère avant de revenir bosser sur quelques textes que je dois lire.
Bien le bonjour chez vous et bonne semaine de travail. A nous relire bientôt.


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