J’espère que vous
vous portez bien. Le mois d’Aout a été long et court n’est-ce pas ? et le
mois de Septembre tout aussi vite. Je n’ai rien écrit le mois dernier et
j’en suis consciente mais ce n’est pas faute de manquer de sujets c’est le
manque de temps et la passivité qu’offre la lecture qui m’a emprisonnée.
D’ailleurs les
grands lecteurs sont pour moi comme des sangsues qui attendent le nouveau bébé
d’un auteur seulement pour s’assoir ou s’allonger en lisant et en appréciant le
fond, la forme, les personnages et thèmes alors qu’eux ont la partie la plus
facile. Acheter, lire et critiquer ! C’est peut-être pour ça que j’aime
tant la lecture, c’est facile et puis vous en connaissez-vous beaucoup d’activités
intellectuelles que vous pouvez faire allongés ? Avec la lecture c’est
possible, vous pouvez vous recréer, vous informer ou instruire et même voyager
dans le confort de votre lit.
Que voulez-vous ?
sans nous que feraient les auteurs ? Je crois bien qu’ils sont les seuls
rares à vraiment vivre de la critique (en plus des magazines people, plus c’est
trash mieux c’est, donc plus de commérages est bonne nouvelle). C’est l’un des
rares domaines ou le/la critique fait ou défait ton œuvre. Ça prend des années
pour écrire un ouvrage, toutes les nuits d’insomnie, de recherches pour trouver
le personnage principal, quels traits de caractère lui accorder, comment faire
passer son message de manière subtile, originale et efficace pour que le
lecteur ne se sente pas seulement critiqué mais aussi aimé. Créer des
personnages auxquels les lecteurs puissent s’identifier assez pour soit retenir
la leçon qu’on veut transmettre soit agir en fonction de l’expérience des
personnages. Après tant de réflexions et d’ardeur, un critique viendra jauger
votre travail avec des commentaires reconnaissant la valeur de votre sacrifice
ou sa médiocrité. Le simple fait que dans les études en littérature on passe énormément
de temps à analyser minutieusement tous les détails est la preuve que le temps
et l’effort investi par l’écrivain est bien plus conséquent que s’asseoir pour lire
quelques lignes. En tout cas si les critiques étaient courants dans toutes les
professions, ça ne serait pas évident : c’est sûr. Imaginez-vous un
critique informaticien, comptable ou juriste qui passerait dans vos bureaux, évaluer
votre travail annuel pour convenir ou pas de votre appellation au titre de
votre emploi. Si vous êtes jugés dignes on annoncera publiquement que vous êtes
informaticien, avocat etc. Je crois que c’est ce que font les écoles et les
examens mais comme il n’y a pas réellement d’écoles d’écrivains, vous donnez le
meilleur de vous-même et vous priez pour que ça plaise et surtout qu’un bon
critique tombe dessus et en fasse de bons commentaires. Presque de la loterie.
Moi qui n’écrit
que quelques lignes je trouve déjà fatiguant d’être la seule à parler alors que
vous ne dites jamais rien, on devrait organiser une rencontre comme ça on se
voit et nous pourrions échanger parce que cette discussion à sens unique
commence à m’épuiser. Si si j’écris bien pour vous dire que votre passivité de
lecteur tue mon envie d’écrire (lol).
J’en vois qui
sont déjà déçus du vide de ce post mais en ce moment je me demande réellement
de quoi j’ai bien envie de vous parler. Je n’ai pas envie de de me plaindre
mais de partager des idées avec vous. Même si autour de moi je vois plus de
choses dont j’aimerais me plaindre, je vais resister à l’envie de me laisser
aller. Surtout lorsque je comprends que ça ne va pas changer grand-chose à part
servir d’archives pour plus tard. Je veux économiser mon énergie pour faire des
choses vraiment conséquentes. Devinez de quoi on va parler ?
Après cette
phrase normalement il y avait un sujet duquel je voulais vous entretenir et
puis après une nuit de réflexion j’en ai perdu l’envie. Et oui, je ne crois pas
que ça va vous intéresser. C’est le cas d’ailleurs pour tous les textes que j’écris
depuis quelques semaines, pas de motivation pour partager réellement. Je ne sais
pas si le ‘Writer Blues’ existe et si j’en fais l’expérience maintenant mais j’espère
que ça me passera bientôt. Pour le moment ici il est 07h 31 min, je vais aller
manger mon Ayimolou (plat local de riz et des haricots), passer à la banque et
aller acheter du Degue (boisson faite de yaourt et de couscous ou millet ) pour
ma grand-mère avant de revenir bosser sur quelques textes que je dois lire.
Bien le bonjour
chez vous et bonne semaine de travail. A nous relire bientôt.
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