A peine je vous disais que j’avais la flemme d’écrire qu’une amie a partagé
un texte avec moi qui m’a fait réfléchir à un nombre de choses. Une petite
histoire qui n’est liée à rien ici, j’étais en train de saisir mon texte tout à
l’heure et je doutais de l’orthographe d’un mot. Mon premier réflexe a été
d’utiliser ma main et de l’écrire en m’imaginant un stylo dans la main. Ça vous
arrive aussi ? Je crois que c’est parce qu’on apprend à écrire en tenant
un stylo ce qui fait qu’on apprend les mots en les écrivant et on garde en
quelque sorte une mémoire orthographique liée a l’usage du stylo raison pour
laquelle souvent on fait des fautes en faisant une saisie alors que si on écrivait
a la main ça serait moins le cas puisque notre cerveau a longtemps été habitué à
cette manière de manœuvrer. C’est néanmoins juste une hypothèse il y a des gens
qui font des fautes en écrivant avec la main donc est ce qu’on peut utiliser
cette excuse pour justifier les erreurs qu’on peut faire à la saisie ?
Cette longue parenthèse terminée, comme je le disais une amie a partagé un
texte qui m’a fait réfléchir. Elle a trouvé cela intéressant parce qu’à la fin
de l’année dernière j’avais écrit un truc sur le viol. Ce texte qu’elle a porté
à ma connaissance était une analyse sur la tentation de Joseph par la femme de
Potiphar dont fait mention la Bible (Genese 39 :1-20) (Joseph qui était aimé
le plus aimé par son père, et qui fut vendu en esclavage par ses frères jaloux
et qui finit emprisonné suite au mensonge qu’à raconter la femme de Potiphar).
Pour résumer l’auteur de cette analyse, Joseph qui a fui la tentation n’a pas
juste été tenté mais a subi un harcèlement sexuel et que s’il était une femme
et que l’acte avait été commis, il (l’acte) aurait été qualifié de viol. Il a continué
en ajoutant que la société se sert de l’argument selon lequel les hommes aiment
le sexe pour taire certains abus sexuels puisque de nombreux hommes ont été initiés
au sexe par des femmes/filles plus âgées, souvent dès l’âge de 8 ans ou moins.
Bien que je sois sceptique par rapport à l’exemple qui a contribué à tirer ces
conclusions, je dois reconnaitre que l’analyse est intéressante. Je me suis dit
que ça doit quand même être injuste tout aussi bien pour les hommes.
Une société qui utilise l’argument que l’homme aime le sexe ne peut que mal
comprendre le fait qu’un garçon/homme en ait et s’en plaigne. Et cela rend donc
plus difficile voire impossible toute dénonciation d’un acte dans ce sens.
Serait-ce aussi peut-être la raison pour laquelle on accuse souvent les
victimes ? Si les uns ne peuvent en parler, ils se disent peut-être aussi
que les autres ne devraient simplement pas en parler et cacher cet acte ignoble
dans leur mémoire sans plus. Est-ce que cela aussi n’a pas d’effets sur la
conception qu’ont certains hommes de la manière dont il faut ‘réclamer’ le sexe
chez la femme ? Peut-on affirmer que ces viols ne changent pas l’interaction
entre hommes et femmes d’un point de vue sexuel ? Cette conception que
l’homme doit être fort n’a-t-elle pas quelque part permis de cacher de nombreux
crimes sexuels odieux commis à l’endroit des garçons/hommes ? Que nous révèleraient-ils
s’ils en avaient vraiment la liberté ? Cela handicape à coup sûr l’argument de :
« ce que tu portais au moment du viol »
Une chose reste limpide dans ma tête c’est que le fait que personne ne peut
être épargné du viol, est la preuve que c’est juste un acte ignoble commis par des
personnes pas saines et qui reste à punir. Nous devrions justement en parler
pour faire justice à toutes ces victimes silencieuses et soigner ces
malades qui prennent ce qui ne leur appartient pas. Si nous arrivions à faire
fi de ce tabou lié au viol, peut être serons-nous plus en mesure d’aider à
l’épanouissement d’un grand nombre de nos semblables et ainsi s’assurer de leur
épanouissement personnel. Mais une question trotte toujours dans ma tête, quels
genre d’harcèlements sexuels endurent les garçons dans le silence ? Saurions-nous
jamais ?
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